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Construire autour du NON de Gauche
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23 février 2006

INTERNET SERT A TOUT, MEME A LICENCIER

En matière de techniques de licenciement, on n’arrête pas le progrès. On connaissait la menace du plan social par fermeture progressive d’une unité de production. Une autre méthode en vogue est celle des « patrons voyous », adeptes de délocalisation et de déménagement en catimini des machines. On va même jusqu’à oser proposer des reclassements en Malaisie, où le coût du travail est moins cher, comme récemment aux ouvrières de l’usine Radiatex (Bellerive-sur-Allier).

L’annonce de réduction d’effectifs à la veille de Noël est depuis longtemps pratique courante. Le chômage technique sur fond de spéculation immobilière (La Samaritaine) n’est pas mal non plus. Il y a aussi les fusions de groupes qui laissent les salariés sur le carreau. Dépôts vides, camions fantômes, patrons disparus sans payer... Les prud’hommes croulent d’exemples de licenciements abusifs et de non-respect de la loi de dirigeants d’entreprises sans scrupule.

La Grande-Bretagne a trouvé mieux. Ainsi, les salariés d’une usine anglaise viennent-ils d’apprendre leur licenciement, de manière détournée. Les cinquante ouvriers de Compound Sections, une entreprise de Milton-Keynes, dans le centre de l’Angleterre, qui fabrique des pièces détachées pour automobiles et pour machines à laver, ont réalisé qu’ils allaient être licenciés quand ils ont vu leurs machines-outils en vente sur un site Internet.

Le patron n’avait alors plus qu’à donner aux ouvriers leur préavis de 24 heures. Le cyber-licenciement, il fallait y penser !

V. H.

(Parue dans l'Humanité)

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