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Construire autour du NON de Gauche
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5 mai 2006

ACTION SANTE

L’HOPITAL DE MONTGELAS A GIVORS

PEUT VIVRE ET SE DEVELOPPER.

            Après le rapport Vallancien, publié à la demande du ministre de la santé, qui condamne sans discernement 113 blocs opératoires à la fermeture, une vaste campagne médiatique est orchestrée. L’hôpital de Montgelas à Givors (69) est dans le collimateur. Que lui reproche-t-on ? De réaliser moins de 2.000 interventions par an. Ce qui est vrai.

            Il ne suffit pas de culpabiliser les Givordins et leurs médecins, qui préféreraient  à 77 % d’autres établissements. Il convient de voir la réalité. Chaque jour, le bloc arrête son activité programmée  dès 14 h 30 : ensuite, seules les urgences obstétricales (césariennes) sont prises en charge, faute d’équipe anesthésique suffisante. Dès le vendredi après-midi, jusqu’au lundi matin il est indisponible, pour les mêmes raisons. Un chirurgien en longue maladie depuis 2002 n’est remplacé que depuis peu… Pourtant, pendant ce temps la maternité fonctionne au maximum de ses capacités et l’important service des urgences, fortement sollicité, doit orienter les patients ailleurs ; comme les médecins de ville !

            Les responsabilités de ces difficultés de fonctionnement (et de « rentabilité ») veut culpabiliser. Il faut que l’autorité médicale (ARH) assume ses responsabilités. Déjà en 1995 elle avait la volonté de fermer Montgelas pour cause d’obsolescence de son bloc opératoire. L’action de la population et du personnel de l’hôpital imposèrent la construction d’un nouveau bloc, qui reste performant et envié. Depuis, ARH n’a eu de cesse de vouloir la fin de cet hôpital de proximité ; il suffit de rappeler l’épisode du G 9 ; le projet de fermeture de la maternité… et les lenteurs administratives pour obtenir la nomination de médecins et chirurgiens, car c’est de l’autorité que cela dépend et non du directeur de l’établissement ou de son Conseil d’administration, faut-il le rappeler ? Tout récemment un projet de coopération avec l’hôpital de Vienne a été rejeté par l’ARH. C’est dire si le rapport Vallancien est une nouvelle aubaine pour achever la casse !

            La population, ses médecins et le personnel de l’hôpital n’acceptent pas de baisser la tête devant un tel acharnement. Montgelas peut être viable, à condition de ne pas être entravé constamment dans son activité. Faut-il rappeler qu’il vient d’être classé parmi les deux établissements positionnés en classe A, avec 92 points sur 100, en matière de lutte contre les maladies nosocomiales, alors que les principaux établissements du département sont à la traîne, relégués en classe D ou E, Lyon-Sud n’apparaissant même pas dans le classement ; qu’il a obtenu pour cinq ans, en 2002, son « accréditation » sans réserves, soulignant ainsi la qualité des soins médicaux et de l’accueil dans l’établissement.

            Un comité de défense représentatif de la population, de ses médecins et du personnel de l’hôpital vient de se constituer à Givors. En quinze jours, 135 personnes l’ont rejoint, son conseil d’administration est constitué de 44 personnes et il vient d’élire une présidence collégiale. Deux mille huit cent personnes ont déjà signé sa pétition contre la fermeture partielle de la permanence de Sécurité sociale et l’arrêt programmé de l’activité chirurgicale au sein de l’hôpital. Givors se mobilise car la fermeture du bloc laisse présager à terme la fermeture de la maternité ( transformation à horizon 2008 en Centre de périnatalité selon le SROSS III ) et  la fermeture ou transformation du service d’accueil des urgences. L’ARH programme ainsi la transformation prochaine de notre établissement en vaste hôpital gériatrique. Or, un équipement hospitalier de proximité est indispensable à une population aux faibles revenus.

            Le comité de défense entend rassembler la population autour d’autres choix de développement pour Montgelas, répondant aux besoins de la population d’un bassin en croissance démographique de 40 % entre deux recensements. Un certain nombre de rendez-vous sont d’ores et déjà programmés ; une vaste consultation est engagée pour définir les besoins sanitaires du bassin et exiger les moyens de leur satisfaction.

                                                                                       Givors, le 26 avril 2006

            La présidence collégiale du comité de défense de l’hôpital de Montgelas à Givors : Dr BOUDIAF Ahmed, CHAIZE Chantal, Dr DUREAU Pascal, Dr GAGNEUR Jean-François, GODOY Ghislaine, GONON Laurent, LAURENT Annie, SERRA Pierre-Alain.                                                      

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