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Construire autour du NON de Gauche
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2 mars 2006

la CGT met en cause un "retrait de l'Etat"

Epidémie de chikungunya:

La CGT (Affaires Sanitaires et Sociales) a accusé jeudi le "retrait de l'Etat" dans sa mission "de démoustication dans les DOM-TOM" d'être "une des toutes premières causes" de l'épidémie de chikungunya à La Réunion reprochant au gouvernement d'avoir ignoré ses mises en garde.

"L'origine de la crise (du virus chikungunya) est à imputer au retrait de l'Etat dans sa mission de Lutte Anti-Vectorielle (LAV), autrement dit de son activité de démoustication dans les DOM-TOM", affirme le syndicat dans un communiqué.

"En novembre 2005, il y avait à peine 40 agents dans le service de la LAV(de la Réunion) alors que celui-ci comptait près de 72 agents en 2002 et plus de 170 en 1985 !" dénonce la CGTqui accuse "le retrait de l'Etat" d'être "une des toutes premières causes de l'épidémie".

Le syndicat rappelle en outre que " la CGTdes DOM-TOM et les services départementaux des affaires sanitaires de l'Etat" avaient "alerté le ministre de la Santé de l'évidence de l'épidémie par écrit depuis près d'un an". "La réponse d'alors fut laconique", faisant état, selon la CGT "d'une simple fièvre sans grande conséquence au niveau des populations".

Le syndicat fait état d'une rencontre le 26 janvier 2005, au cours de laquelle la CGT Antilles-Réunion a interpellé le cabinet du ministre de la Santé d'alors, Philippe Douste-Blazy, sur "les manquements graves de la Haute administration sur la politique de lutte anti-vectorielle dans les DOM".

"Malgré l'insistance sur les futurs risques d'épidémie, les experts du ministère n'ont pas hésité à rétorquer qu'il n'y avait pas de problèmes de moustiques majeurs à la Réunion", affirme le syndicat.

La CGT évoque une nouvelle réunion sur ce sujet avec le cabinet du ministère le 14 septembre, où les représentants CGT Antilles-Réunion ont affirmé "l'urgence d'agir pour faire face à la potentielle crise épidémique" et exprimé "leur opposition à la décentralisation de la LAV, étant donné que les Conseils généraux n'ont pas le savoir faire, la compétence technique et les personnels formés pour mettre en oeuvre la démoustication".

Selon la CGT, "la réponse de l'envoyé du cabinet ministériel sur place fut claire, je suis venu pour faire avancer le dossier (...), celui de la décentralisation bien évidemment!".

Interrogé par l'AFP, le ministère n'a pas formulé de commentaire.

Amorcée au printemps 2005, la crise sanitaire du chikungunya, un virus transmis par les moustiques, a touché 130.000 personnes sur l'île de la Réunionsur une population de quelque 775.000 habitants, soit une personne sur six. 77 décès lui sont "directement ou indirectement" imputables, selon le ministre de la Santé, Xavier Bertrand
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Source: jeudi 23 février 2006, 19h34 - AFP

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